Premières impressions en vrac (j’en partage avec certaines choses que j’ai lues de vous, alors j’essaie de ne pas trop répéter) :

- réalité et réalisme étranges des personnages et des situations -> profondément humains, les comportements décrits ne me paraissent pas relever de l’improbable, l’histoire nous le prouve dirait ma grand-mère. Et puisque je la cite, je ne me prive pas de mentionner que quelques membres de ma famille, ou personnes de l’entourage juif polonais de mes grands-parents, présentent des similitudes indéniables avec les actions, relations et caractères décrits. Cela, pour moi, atteste de ce que la comédie et la farce, aussi burlesque et grinçante soient-elles, plongent bien leurs racines dans la réelle nature humaine.

- de la tendresse et des vrais beaux sentiments cachés, mais pas trop, au milieu de l’absurde des réactions des personnages

- plein de sons et de bruitages présents dans ma tête à la lecture (lattes de plancher qui grincent, courants d’air, mer et sable mouillé, vent, montagne, vent, pet, vent)

- tout autant d’odeurs (certaines sorties de mon enfance, ok, pour le côté cuisine juive, mais là aussi mer, pluie, vent et montagne, etc., qui ont des nuances odorantes si spécifiques). J’espère qu’on peut en rendre compte dans une scénographie, sans tomber dans l’exercice « odorama ».

- marionnettes, ombres chinoises, blanc et couleurs vives, contrastes, jeux de lumières intérieur/extérieur, aube blafarde sur la plage (beau et douloureux à la fois), gris du brouillard, mes souvenirs de couleurs, sons, odeurs, goûts d’Israël…

- envie d’explorer et de mêler les matières, les dispositifs, les « disciplines artistiques », les genres, …

 

Et c’est aussi tout pour cette nuit…

Nedjma