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levin

Jeudi 6 décembre 2012 à 18:32

Pour ma part, je n'ai que rarement "d'images" à proprement parler à la première lecture d'une pièce. Ce n'est pas particulier au Levin, cela est valable pour toutes mes lectures dramatiques.
Mais je peux tout de même me laisser tenter à parler d'impressions générales.
J'ai d'abord été prise par le rythme endiablé, présent à travers le texte, mais aussi les situations (LA situation). Je suppose à première vue que ce texte ne supporte que des silences chronométré.
On peut parler aussi, pour poursuivre dans ce sens, de partition, de "choral", au sens presque de Bach, avec Prélude (scène 1) et Fugue (le reste, la suite), avec tout de même quelques Arias ou Choral (à déterminer).
On peut pousser la métaphore jusqu'à la chorégraphie des déplacements, les réactions immédiates que provoquent chez certains personnages certains sons.
Différents niveaux de proférations, chuchotements et cris.
Enfin, univers fantasmé, absurde, du plus loin, plus haut, qu'atteignent les personnages juste en le voulant. La force de la peur (car les personnages ont peur).
La vulgarité de certains personnages.
Un espace malléable, souple, qui doit se transformer dans le même rythme que le jeu.
L'urgence.
L'ange de la mort, le décalage du pet pour mourir.
L'amour des jeunes traité avec "idiotie" ou peut-être parce qu'ils sont tous deux plus intelligents, plus au-dessus de tout ça.
La quête de Bobitshek, personnage le plus humain, selon moi.
Costumes sobre, utilitaires, sans clowneries, ou au contraire difformes?
Voilà tout ce qui m'est passé par la tête, des contradictions, tant mieux, le champ est ouvert!

Mercredi 5 décembre 2012 à 21:31

Ma première "vision" autour de cette pièce pourrait sans doute évoquer cette réclame :
dans le sens ou je voyais des ombres humaine de part et d'autre du plateau tirer sur des fils suspendus à des poutres très en hauteur. A l'autre bout de ces fils étaient accrochés de petits diables et de petits anges de papier, style origamie. Quand les ombres humaines qui avaient des anges aux bout de leur fil le tiraient, alors, grâce à ce système de coulissage, les anges remontaient et on ne voyait que les diables au centre de l'espace, les anges étaient en haut. Et inversement, quand les ombres qui avaient des diables le tiraient, on ne voyait que les anges. Ombre d'anges et ombres de diables tiraient leur fil chacune à tour de rôle, ça faisait un rythme comme celui d'une respiration, et cela évoquait  un univers cabotin et moyen-âgeux.
Les ombres humaines ne tiraient pas sur le fil a proprement parlé mais sur un bâton accroché au fil, comme une canne à pêche.
Elles ne peuvent rien faire d'autre que ça, ce ne sont pas des personnages de la pièce mais des éléments de décor qui sont là du début à la fin et ne font que ça car leur place est simplement d'effectuer ce rituel qui n'a ni début ni fin. Ces petits anges et petits démons de papier existent mais presque personne ne peut jamais les voir.


Ma seconde impression est celle d'une course endiablée contre le temps, une course vaine puisque " peau d'ange, peau de malin, on prend tous le même train"


Je n'ai pas d'image pour cela mais je pense aussi à l'histoire d'une inititiation.
Initiation à la dureté de la vie.
Finalement c'est peut être ça pour moi le sens de la course du Bobitsek.

Courir après quelque chose pour ne plus le vouloir.
Comprendre le sens de la parole, prendre l'autre, mais finalement ne pas avoir le choix.
La parole crée le destin.

Quand à l'ange Samuel, je le voyais avoir la "street attitude", écouter du rap et avoir le gout de l'art urbain ( break dance, graphiti ).
Il travaillerait pour un Dieu bling-bling, gros keubla couvert de diamant surtestostéroné style Booba.



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